Ecosse 2024
Accompagnement musical "au choix" :
> à gauche, 'classique' : Concert Vivaldi : Les Quatre Saisons -- Concerto pour piccolo par I Solisti Veneti soient 50 minutes 37 secondes.
> à droite, suite de morceaux que j'aime : The long & winding road (The Beatles) -- So beautiful (Asa) -- Summertime (Janis Joplin live) -- Wake up and dream (Richie Havens) -- #9 dream (John Lennon) -- I've got to see you again (Norah Jones) -- Mull of Kintyre (Paul McCartney) -- True colors (Cindy Lauper) -- Simple things (Richie Havens) -- Keep your arms around me (Otis Redding) -- Unforgiven (Joe Cocker) -- Any time you need a friend (Mariah Carey) soient 48 minutes 51 secondes.
Décembre 2023, nous passons le cap des 50 ans de mariage mais décidons de célébrer l'évènement plus tard. Au printemps, Françoise avait vu un documentaire sur un site archéologique exceptionnel, le Ness of Brodgar, sur la plus grande des îles Orcades.
Faute de financement et de reconnaissance, ce site, fouillé depuis 2003 par des volontaires chaque été, va être recouvert, avec tout ce qui a été enlevé, à la fin de l'été 2024; notre guide et les membres de son association, très frustrés, préfèrent le recouvrir, fut-ce pour des années, plutôt que le voir dégradé par les intempéries et les touristes.
Ci-dessous une présentation du Ness par notre guide qui passe ses étés et sans doute davantage depuis 2003 sur le chantier. Son commentaire, vivant et bourré d'anecdotes, laissait néanmoins paraître sa frustration, tant de voir les plus belles trouvailles éparpillées entre le musée archéologique de Kirkwall ou celui d'Edinburgh, que par le comportement sans-gêne sinon pire de certais visiteurs. Il a du mal à admettre que ce qui ne représente sans doute guère plus que 10% du site initial ne puisse être fouillé davantage.
C'était donc le moment rêvé sinon impératif pour retourner en Ecosse.
Nous y avons passé 2 semaines dans une famille en 1978, avec les enfants alors petits, à Lochaline, petit village à hauteur d'Oban, mais juste au-dessus de l'île de Mull. Nous avions en mémoire des images -- le Loch Lomond sous la brume, le Loch Ness, les jeux écossais à Drumnadrochit, sur la rive du Loch Ness, Inverness, point le plus au Nord vu alors... et surtout Iona, petite île au bout de Mull où sont enterrés le vrai Duncan, avec d'autres thanes et nobles écossais.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_d%27Iona (copier / coller cette url dans le navigateur)
Est née alors l'idée d'un périple tel qu'il passe par le Ness of Brodgar et Iona.
Initialement, j'avais imaginé traverser la Manche de Roscoff à Plymouth avec notre voiture, puis revoir des sites remarqués il y a bien longtemps -- Salisbury, Stonehenge, Welshpool et les Marches Galloises, the Lake District, puis Edimbourg; accomplir la boucle via les Orcades, et redescendre par l'Irlande comme le montre cette carte :
... Un rêve trop long, trop cher et probablement trop fatiguant.
On s'est donc ravisé et opté pour plus 'classique', avion et voiture de location. Moins long, moins fatiguant, moins cher, même si, au final, j'aurai conduit près de 2000 km du mauvais côté de la route une voiture énorme dont le volant était, lui aussi, du mauvais côté. Je dis énorme puisqu'au moment de récupérer ce qui devait être une 'Golf à boîte automatique ou similaire', je me suis laissé convaincre de monter en gamme, afin d'être plus haut sur la route et, surtout, de disposer d'un véhicule mieux armé pour amortir les nids de poule, "si fréquents sur les routes du nord". Je me suis donc retrouvé au volant d'une Audi Q2. Je ne suis pas peu fier de l'avoir ramené intact, ce SUV. En fait, on comprend vite pourquoi le véhicule roi reste le Land Rover.
J'ai eu recours dès Septembre 2023 à Expédia pour l'avion et la voiture, et, pour la première fois, à Booking.com qui a été utile pour les étapes (points jaunes) de Perth, Thurso, Lochinver, Invermorriston, Lochgair, Balloch et Stirling où accueil et qualité ont été au rendez-vous.
En revanche, rien ne m'a été proposé sur l'île d'Orkney ni sur Skye. L'objectif premier était les Orcades et j'y ai trouvé un BnB pour 3 nuits, sur Old Scapa Rd, à l'entrée de l'impasse qui conduit à la Scapa distillery.
A Connel, à 8 km d'Oban, grosse désillusion : la chambre 19 réservée sur Booking pour 3 nuits était pourrie, indigne -- 2 lits en enfilade, une salle de bains indigente, un fenêtre qui donnait sur une palissade, pour un prix dans la moyenne des réservations (*/- 110€).
Autre déception de taille : les sites que nous avions connus calmes, authentiques en 1978 -- Fort William, Oban -- et même Portree sur l'île de Skye,-- sont étouffés par l'afflux de touristes, un peu comme le mont St Michel ! De ce fait, et faute de l'avoir imaginé, je n'ai pas émis de réservation de ferry entre Oban et Craignure (île de Mull) à temps et donc pas de retour sur Iona.
En même temps, Iona, ilot que personne ne connaissait à l'époque, est devenue le 'must see' #1 dans les brochures touristiques éditées en Ecosse et présentes dans toute location référencée. Il apparait que l'abbaye d'Iona a été restaurée, qu'on lui a adjoint un musée et que des artisans se sont installés à proximité... Là où on avait pris une barque de pêcheurs pour traverser, de Fionnphort à Baile Mor sur Iona, on mentionne aujourd'hui un système de ferries.
Le Scottish Tourist Board a même inventé le NC500 (North Coast), 500 miles ou boucle de 800 km qui permet de voir les sites majeurs de l'Ecosse du Nord, en passant par John O'Groats, puis en longeant les côtes nord et ouest avant de retrouver la côte est via Inverness. De fait, cette boucle est infestée de bus de luxe remplis de hordes de touristes en quête de 'selfies', exactement ce que nous fuyons...
Et donc, dans la mesure où le réseau routier est semblable à ce que nous l'avions connu, on croise ces bus touristiques sur les 67 km qui séparent Tongue de Lairg alors que la route est à 1 voie, avec des "passing places" et toujours autant de nids de poule... En 1978, ça m'avait valu d'y laisser un rétroviseur extérieur...
Autre conséquence de cet afflux trouristique, la nuitée la plus onéreuse aura été celle passée à Lochinver sur la côte ouest -- 30% en plus par rapport à la moyenne alors que le petit déjeuner est simplement 'continental'. On la paie la côte ouest.
A Perth, première étape, nous avons appris que maintenant, on 'commande' chaque soir ce que l'on souhaite au petit déjeuner en remplissant une feuille sur laquelle figurent toutes les options. J'en ai profité pour découvrir le "full scottish breakfast", avec 'black pudding' (boudin noir, recette du Lancashire), 'haggis' (enfin !) et 'tattie scone' (galette de pomme de terre, parfois aussi appelée 'hashbrowns' -- totalement différent des 'hashbrowns' servis aux USA). Je n'ai renouvelé l'expérience roborative à souhait que deux ou trois fois. Faut dire que j'ai souvent commencé avec nostalgie par des 'Weetabix' et n'ai pas résisté aux "toasts marmlade". J'ai aussi essayé le porridge chaud.
Globalement, en se fiant aux conseils de nos logeurs, nous avons bien mangé, même si, parfois, dans des hôtels qui se veulent de qualité, la sophistication n'est pas synonyme de meilleur goût -- Invermorriston, Lochinver. On a adoré deux restaurants de cuisine indienne -- le 'Dil Se' à Kirkwall et le 'Green Gates' à Stirling -- on y est allé deux soirs d'affilée, et le deuxième, on a voulu tenter le poulet sur l'os au tandoor et...
... on n'en est pas venu à bout !!! Si vous passez par Stirling ... Ils nous ont proposé un "doggy bag' qu'on a ramené à notre hôte qui nous avait recommandé l'endroit et a volontoers accepté.
On a aussi très apprécié deux italiens, un à Balloch et l'autre, à Stirling, le 'Mamma mia' près du château, où à midi nous avons découvert les arancini.
Le Lochgair hotel, à Lochgair, étape de raccroc suite à l'épisode Connel, ne paie pas de mine -- l'hôtel date de 1934 et n'a pas été beaucoup aménagé depuis -- mais le manager nous a proposé le soir une cuisine famliale de très bonne qualité.
Globalement, l'accueil a été chaleureux et les gens disponibles et serviables. Sur ce plan, les choses, comme les routes, n'ont pas changé.
Le périple final :
> vol de Paris-CDG à Edinburgh-EDI via Air France, qui nous a infligé des retards à l'aller et au retour, avec le gag de la traversée en bus de l'aéroport, ce qui ne les a pas empeché de me bombarder de sms et autres mails. Ils sont même allés jusqu'à m'envoyer une enquête de satisfaction dans laquelle je les ai félicités du zèle systématique qu'ils apportent à nous convaincre de ne plus voler, et jamais plus avec eux.
> épisode de montée en gamme chez Sixt.
> puis première étape à Perth -- les étapes apparaissent comme des points jaunes sur la carte où les points bleus figurent les sites remarquables.
> la suite en photos dans les grilles plus bas. Il y a 2 grilles (l'aller et surtout les Orcades; le retour) chacune propose un accompagnement musical. De plus de 2000 photos, je suis parvenu à descendre à 600, mais ça reste très long.
Pour rappel :
--> l'accompagnement musical (tout en haut de cette page) est optionnel;
--> un 'clic' sur une miniature de la grille, quelle qu'elle soit, ouvre la photo à l'écran; on revient à la grille en cliquant sur la croix en haut à droite;
--> de là peut partir un diaporama vers l'arrière (flèche de gauche) ou vers la suite (flèche de droite)
--> ce diaporama peut être automatique si on clique sur le triangle gris au bas à droite ou manuel si on se contente d'utiliser les flèches gauche ou droite, ce qui donne le temps de lire les panneaux informatifs.
Première partie du périple, d'Edimbourg aux Orcades, par Perth et Thurso
Deuxième partie du périple, de Thurso à Edimbourg via Lochinver, Invermorriston, Oban, Lochgair, Balloch et Stirling.
Accompagnement musical "au choix" :
> à gauche, 'classique' : Concert Felix Mendelssohn-Bartholdy : Concerto pour violon, (Isaac Stern-Bernard Haitink) -- Concerto pour piano #1 (Rudolph Serkin-Eugen Ormandy), soient 39 minutes 42 secondes.
> à droite, suite de morceaux que j'aime : Let it grow (Eric Clapton) -- In my life (Judy Collins) -- When I stop dreaming (Ray Charles) -- All that you have is your soul (Tracy Chapman) -- Can't find my way (Phil Collins) -- Imagine (Joan Baez) -- Bridge over troubled water (Simon & Garfunkel) -- The times, they are a-changing (Nina Simone) -- Morning has broken (Cat Stevens) -- 38 minutes 45 secondes.
Au final, un beau périple, avec ses hauts et ses bas, mais surtout des paysages et sites superbes, des couleurs, des atmosphères... d'où il ressort qu'on a maintenant une grande envie de retourner, mais seulement aux Orcades.
J'ai déjà vérifié : on peut voler de Nantes à Edimburgh, autrement que par Air France, et de là, voler jusqu'à Kirkwall. Je n'ai, par contre, pas (encore) trouvé de solution acceptable pour joindre Aberdeen depuis Nantes -- c'est faisable, mais en plusieurs tronçons et avec des durées trop importantes -- et d'Aberdeen, il existe un service de ferries vers Kirkwall.
Louer un 'self-catering' pour 1 ou 2 semaines, louer une petite voiture à boîte automatique, et explorer les autres sites pour lesquels le temps a manqué, et les autres îles grâce aux nombreux ferries qui fonctionnent l'été.
A suivre.