Asger Jorn, né Asger Oluf Jørgensen le 3 mars 1914 à Vejrum dans le Jutland-Central et mort le 1er mai 1973 à Aarhus, est un peintre danois. Il fut l'un des fondateurs du mouvement CoBrA et de l'Internationale situationniste

Biographie :

En 1936, Asger Jorn arrive à Paris pour rejoindre l'Académie contemporaine de Fernand Léger. Il y rencontre le Français Pierre Wemaëre avec lequel il se lie d’une profonde amitié1. Pendant l'occupation nazie au Danemark, Jorn est communiste actif dans la résistance et participa au groupe artistique Høst.

Après la fin de l'occupation, les possibilités de libre pensée critique dans les milieux communistes deviennent limitées, à cause de l'autorité politique, plus centralisée. Face au stalinisme, Jorn rompt avec le Parti communiste danois tout en continuant, jusqu'à la fin de sa vie, à se déclarer communiste.

Il est un des fondateurs du mouvement CoBrA en 1948. La même année il se joint au groupe d'artistes néerlandais Experimentele Groep in Holland fondé par Karel Appel, Constant Nieuwenhuys, Corneille, Theo Wolvecamp, Anton Rooskens Jan Nieuwenhuys et de nombreux artistes néerlandaisnote 1,2. Ce groupe expérimental artistique est en révolte contre l'art culturel. Il publie en octobre/novembre 1948 la revue Reflex où déjà s'annonce le du mouvement CoBrA, et qui marque la constitution du Groupe Expérimental Hollandais3.

En 1949, il organise le congrès Cobra de Bregnerød en compagnie de Mogens Balle, Carl-Henning Pedersen et de quelques membres de Cobra. Il s'agit pour les artistes de décorer le plafond d'une maison d'architecte, propriété de l'école d'architecture de Copenhague 1948/19494. Certains artistes y ont résidé avec leurs enfants pendant la période des travaux qui se sont déroulés en août-septembre 1949. Carl-Hennins Pedersen y a peint un mur, Klaus, le fils de Jorn âgé de 7 ans y a peint une porte5. Le plafond peint de la salle de séjour, restauré en 1969, se trouve maintenant dans les locaux de l'association artistique Lyngbynote 2. Un diagramme indique l'emplacement de l'œuvre de chaque artiste : celle de Jorn se trouve au no 12, celle de Pedersen au no 136.

Il fusionne le Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste, qu'il avait fondé en 1955, l'Internationale lettriste et le Comité psychogéographique de Londres, en un seul mouvement unifié : l'Internationale situationniste en 1957.

En 1959 et en 1962, Jorn produisit deux grandes suites de peintures détournées : les Modifications (1959) et les Nouvelles défigurations (1962). Dans les deux cas, il s'agissait de tableaux quelconques, paysages ou portraits, repeints par Jorn à même la surface, et à sa manière. Chaque tableau, réinterprété picturalement dans sa singularité expressive et signifiante, était relancé par la modification (détournement) de sa valeur intrinsèque. Ces modifications relevaient tout autant du détournement tel qu'il fut avancé par les situationnistes que d'une critique centrale du caractère limité de l'activité artistique moderne dans les nouvelles conditions sociales du capitalisme triomphant de la fin des années 1950 et du début des années 1960.

En 1961, il quitte l'IS7 pour fonder l'Institut scandinave de vandalisme comparé (voir La Langue verte et la Cuite, avec Noël Arnaud, qui lui a valu d'être nommé Commandeur Exquis de l’ordre de la Grande Gidouille). Son système philosophique, ou Triolectique, a donné naissance à une manifestation pratique par le développement du football à trois côtés.

En 1969, il s'installe dans une maison-atelier 82, rue Saint-Denis à Colombes, Hauts-de-Seine (France) qu'il conserve jusqu'en 19728.

Il est le frère de Jørgen Nash.

source : Wikipedia

autre source : https://www.mchampetier.com/biographie-Asger-Jorn.html

 

   visite du Musée Asger Jorn à Silkeborg, Danemark (été 2019) en une galerie sonorisable